Voici la lettre envoyee hier
Madame la Ministre,
Permettez-nous d’attirer votre bienveillante attention sur les problèmes que nous rencontrons dans l’adoption d’un enfant au Cambodge.
Notre dossier est l’un des trente sélectionnés par l’Agence Française pour l’Adoption. Nous sommes actuellement à Phnom Penh où les difficultés pour obtenir le visa d’accueil en France du petit garçon que les autorités cambodgiennes nous ont confié, paraissent insurmontables.
M. Vivian Daroque, Adjoint du Consul de France pour les affaires sociales, nous a reçus plusieurs fois sans respecter les règles élémentaires de la courtoisie. Il nous a expliqué clairement qu'il n’avait pas l’intention de nous aider dans notre démarche.
Nous sollicitons de votre haute bienveillance, Madame la Ministre, la possibilité de vous rencontrer pour vous relater notre adoption, de notre point de vue, sachant l’intérêt que vous manifestez à la réouverture de l'adoption au Cambodge.
Nous espérons être de retour en France, le vendredi 24 octobre prochain, si le visa pour notre enfant nous est enfin accordé. Nous serons en transit à Paris pour Nantes toute la journée du vendredi.
Permettez-nous, Madame la Ministre, de vous rappeler, auparavant, les différentes étapes de notre parcours.
Nous avons eu le bonheur d'apprendre au mois de mai 2007 notre sélection par l'AFA. Celle-ci s'engageait d'ailleurs à "traiter" tous les dossiers avant la fin 2007.
Le 27 juillet 2008, nous étions informés que le Cambodge nous attribuait un petit garcon, nommé Holy Bandeth. Jusque-là, l'AFA ne nous donnait aucune nouvelle et était incapable de nous renseigner sur l’avancée de notre dossier. Nous renvoyons, alors, notre accord d'apparentement, sachant que le protocole franco-cambodgien indique que nous recevrons une réponse des autorités dans un délai de trente jours.
Le 30 septembre 2008, nous appelons une n-ième fois l'AFA. Pas de réponse. Face à ce mutisme, nous décidons de nous rendre à Phnom Penh sans la fameuse "lettre d'invitation" ( comme l'avaient fait, avant nous, les quinze premiers dossiers traités ).
Nous sommes arrivés à Phnom Penh, le premier octobre, en compagnie d'une équipe de TF1, qui réalise un reportage sur l'adoption.
Rapidement, nous avons pu rencontrer notre enfant. Depuis ce moment fort, Holy Bandeth (Clovis) s'est ouvert à nous et aujourd'hui, il est souriant et heureux. Cela nous conforte dans l'idée qu'il faut sortir au plus vite les enfants des orphelinats...
Nous avons rencontré M. Vivian DAROQUE. Nous avons subi de sa part un interrogatoire parfaitement déplacé, ne correspondant pas, me semble-t-il, au rôle qui devrait être le sien à l’égard des ressortissants français. Selon lui, nous interférons dans le processus en venant au Cambodge, de notre propre chef. Il a également évoqué la corruption au Cambodge, laissant entendre que nous l'entretenions... et qu'il ne nous aiderait pas. C’est inadmissible.
Notre faute est de ne pas avoir attendu la lettre d'invitation.
D'ailleurs les autorités cambodgiennes s’interrogent sur l’utilité de cette lettre puisqu'il nous ont dejà attibués l’enfant. Le directeur de l’orphelinat, quant à lui, demande pourquoi les parents ne viennent pas chercher les enfants plus vite ?
Cette semaine, le directeur a rassemblé l'ensemble des documents demandés et nous nous sommes rendus auprès de M. Daroque pour vérifier les pièces nécessaires à la demande de visa. Encore une fois, son manque de bonne volonté l’a conduit à refuser des documents originaux au prétexte qu’il s’agirait de copies couleur. Nous avons rappelé le directeur, ainsi que la société de traduction qui nous ont assuré que nous étions bien en possession de l’original. Ce comportement constitue un abus de pouvoir ayant pour but de retarder la procédure de délivrance du visa.
POURQUOI, ne sommes-nous pas aidés ?
POURQUOI, n'y a-t-il pas de considération humaine pour les adoptants ?
POURQUOI, érige-t-on autant d’obstacles ?
Il s’agit de l’adoption d'un enfant, d'un bébé auquel nous donnons de l'amour. Pourquoi est-ce si dur ?
Nous espérons beaucoup de votre haute bienveillance, Madame la Ministre, à l’égard de notre cas représentatif de ce que les parents adoptants subissent.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions de bien vouloir agréer, Madame la Ministre, nos sentiments très respectueux.
Arnaud et Geraldine DUCOIN
Tel Phnon Penh : 015657108
Tel France :