mardi 30 décembre 2014

Instantanés

La revue efa du mois de décembre parle d'instantanés.


mardi 9 décembre 2014

Ce à quoi ressemble la normalité. Lettre ouverte d’une maman aux mères au foyer “parfaites”.

“Oh, tu ne peux pas passer.” disent les autres mères. “Ma maison est en désordre.” Chaque fois que j’arrive pour déposer mon fils, avant même un bonjour, c’est : “Ne me juge pas, mais ma maison est un champ de bataille. Non, je te promets, c’est un capharnaüm. Ne regarde pas. J’ai tellement honte.”
Mensonges. Mensonges, mensonges, mensonges.
Parce qu’à chaque fois que je rentre dans cette maison, celle qui appartient à la mère qui se confond en excuses au sujet de sa cuisine, des jouets dans le salon, ou de la saleté invisible des toilettes, j’hésite entre lui rire au nez, ou la gifler.
Franchement, ma grande. Non seulement ta maison n’est pas en désordre, elle est en fait impeccable. Tu as des serviettes fraîches toutes prêtes. Les jouets de tes enfants sont tous sur un tapis impeccable, sans la moindre miette. Les gobelets restent dans la cuisine. Pas la moindre trace de pâte à modeler, ou de poils de chien.
Insister à ce point sur la saleté supposée de ta maison est indicateur d’un problème mental, de ta mécomprehension des enfants, de ton désir de me faire me sentir coupable, ou peut-être d’un besoin pathologique d’être rassurée. Ou même toutes les options ci-dessus. Franchement, arrête.
À cause des enfants, des chiens, de la vie ou d’un manque de temps, ce genre de propreté parfaite est impossible à atteindre ; aussi, pour toutes celles qui pensent que leur demeure parfaite est une poubelle, ou qui refusent que l’on mette un pied dans leur domicile, il est temps de rappeler quelques principes. Vous pouvez soit avoir des enfants, soit avoir honte ; moi, j’ai trois garçons de moins de cinq ans.
Ce qui est normal : au moins une pièce de votre maison est toujours en désordre, et ne sera jamais rangée.
Chez moi, c’est la salle à manger, remplie par les meubles en cerisier de mon arrière-grand-mère, dont un buffet et un vaisselier. Je fais de la couture sur la table, et je range des fournitures un peu partout, entre le tableau de chasse et le casier à vin. J’ai des casiers empilés partout, des paillettes à côté de la machine à coudre, et parfois des rails de train miniature sous la table. Et le cerisier est, pour le moment, totalement invisible. Parfois, pour des fêtes nécessitant l’usage de la porcelaine, je nettoie un peu. Mais sinon, Mme la Juge, vous n’avez pas le droit d’y entrer.
Tant que le linge est propre, tout va bien.
Ce qui est normal : que votre linge traîne partout.
Chez moi, j’ai : cinq paniers de linge propre dans la buanderie (qui bloquent l’accès au second réfrigérateur, et sont probablement un danger d’incendie), un panier dans la chambre principale, une charge dans le sèche-linge, et une dans la machine. Aucune trace de linge sale. Cette semaine, nous sommes des héros de la lessive ! Est-ce que ces paniers de linge seront pliés, ou mieux encore, rangés ? Peut-être.Je le sens bien, ces jours-ci. Mais il fut un temps où l’un des mes proches, que je ne nommerai pas, a dû cacher le cadeau de Noël de ses enfants – un serpent – pendant deux semaines complètes. Elle l’a mis sous ses piles de linge, dans sa chambre. C’est elle, la véritable héroïne du linge, mesdames.
Ce qui est normal : votre évier déborde de vaisselle, votre lave-linge est plein de vaisselle, votre table et votre plan de travail sont recouverts de vaisselle, et vous ne parvenez pas à trouver une cuillère propre.
Alors vous vous rabattez sur une cuillère à café pour manger vos céréales. Par contre, lorsque vous passerez à la grande cuillère à soupe, ou pire, à la cuillère à dents inutilisée et qui traîne au fond de votre placard, pensez à faire la vaisselle. Ne serait-ce que pour fournir des assiettes aux enfants, lors du repas.
ce qui est normal 1
Ce qui est normal : les jouets de bain de vos enfants sont toujours dans la baignoire vidée.
Ne tirez pas ce rideau de douche. Tout le monde sait ce qui se trouve derrière.
Ce qui est normal : des jouets un peu partout dans la maison, et malgré vos ordres, vos prières, ou vos tentatives de négociation, il en reste toujours quelque part.
Histoire vraie : j’ai retrouvé les balles de piscine à balles dans mon lave-linge, sur ma pelouse, et entre les sièges de la voiture. Idem avec les Duplos, confisqués par mes soins pour une raison assez discutable, et avec les figurines Star Wars. Si je viens chez vous et que je remarque des petits soldats coincés derrière les toilettes, je ne dirai rien.
Ce qui est normal : des gobelets, des gobelets, et des gobelets. Partout. Tout le temps.
Bizarrement, dans les années 80, nous ne mourions pas de soif lorsque ma mère nous interdisait de sortir de la cuisine avec un verre de Fanta. Mais apparemment, en 2014, les enfants risquent de se déshydrater s’ils n’ont pas constamment un gobelet de jus de fruit en main. Sauf qu’ils les laissent trainer partout, et en demandent de nouveaux. Et maintenant, ils regardent leurs verres, demandent si c’est vraiment bon, et en boivent une gorgée. Les vôtres le font aussi. Ne mentez pas.
Ce qui est normal : des dégâts artistiques.
Ma baignoire a des tâches de teinture possiblement/probablement/malheureusement indélébiles. Je dois repeindre le mur de la cuisine, car… devinez qui a laissé ses nourrissons utiliser ses feutres ? C’est moi ! Au minimum, votre bébé a écrit sur le mur avec un stylo, et vous n’avez pas encore eu le temps d’effacer son chef-d’oeuvre…
Ce qui est normal : vous ne voyez plus le plancher de votre voiture.
Si ce n’est là, où est-ce que vous êtes supposée jeter ces emballages de McDonald’s ? Ou bien les couches superflues ? Ou les gobelets vides ? Franchement. Votre mari vous le reproche certainement.
Ce qui est normal : vous avez encore oublié de sortir les poubelles.
Votre poubelle déborde, votre caisse à bouteilles donne l’impression qu’un alcoolique vit chez vous, autrement dit : cela fait deux semaines que vous oubliez de sortir les poubelles. Pas grave. Tant que les poubelles ne sont plus à l’intérieur, vous êtes gagnante ! Tope là !
Ce qui est normal : vous n’avez pas fait la poussière.
Vous ne l’avez jamais faite, ou du moins pas depuis la dernière visite de vos parents. Ne regardez pas sur les étagères du haut, surtout si vous êtes allergique.
Ce qui est normal : chez vous, il y a des réparations à faire, depuis bien plus longtemps que vous ne voulez l’admettre.
Mon fils aîné n’a jamais connu la douche de l’étage en état de fonctionnement. Il a quatre ans. Nous devons remplacer le carrelage, mais nous ne l’avons toujours pas fait. Je pensais être une aberration honteuse jusqu’à ce que je défie les normes de la bienséance pour en parler à d’autres mères. Deux d’entre elles ont admis avoir des salles de bains inutilisables. Une autre a parlé d’un balcon plein de trous. Une autre encore doit prévenir ses invités de ne pas utiliser les escaliers. Je vous salue, mes sœurs désordonnées.
Voilà, vous savez tout. Si votre demeure est impeccable, arrêtez de vous excuser, et sinon, arrêtez d’avoir honte, et recevez nos enfants de temps en temps, lorsqu’ils veulent jouer ensemble.
Nous sommes toutes dans la même galère. Je ne regarderai pas dans votre salle à manger si vous ne regardez pas dans la mienne.

lundi 24 novembre 2014

Notre petit dernier.

Je vous présente Marcel, le petit quatrième de la maison. Une vraie peluche, super gentil… avant de devenir gos, très gros… les enfants sont aux anges, forcément !




vendredi 21 novembre 2014

« Dis, tu ne serais pas ma sœur, des fois ? »

incroyable !
Deux soeurs séparées à la naissance se retrouvent. L'une a été adopté par des américains, l'autre par des français..

Appel a témoin :

Si cela interesse quelqu'un,  j'ai été contacté par  une journaliste :
Casting Tellement Vrai : "Quand l'arrivée d'un enfant bouleverse la vie de famille"

- Vous avez adopté ou allez adopter un enfant

Si vous êtes intéressé, contactez Vanessa au 07.88.13.25.61 ou par mail à casting@pernelmedia.tv


mercredi 19 novembre 2014

MOI, PETITE FILLE NÉE AU CONGO

Publié le  par danslesyeuxdetanh 
 TEXTE  que vous pouvez trouver sur le très beau blog dans les yeux de Tanh .
http://danslesyeuxdetanh.over-blog.com


"Je ne suis qu'une ombre. Je traine ici quelques fois et je regarde par dessus votre épaule. Je regarde ce qu'aurait pu être ma vie. Ce qu'elle aurait dû être. La nôtre. La leur. Si on ne me l'avait pas volée.
Je suis une petite fille et je suis née au Congo.
Petite fille, je le resterai à tout jamais. Dans le coeur d'une maman et d'un papa, d'un grand frère et d'une grande soeur. Les miens.
Parfois quand leurs rêves m'appellent, je m'approche d'eux et je murmure à leur oreille "tout va bien, ne vous en faites pas". Ils m'ont regardée sur une photographie. Ils m'ont imaginée jouant avec mes amis à des milliers de kilomètres d'eux, grandissant, apprenant tout un tas de choses qu'ils auraient tellement voulu partager avec moi. Ils ont parlé de moi en disant "notre fille". Ils ont montré ma photo à tous ceux qui voulaient la regarder, leurs yeux brillaient en m'attendant.
A l'époque je ne savais pas grand chose d'eux. Personne n'avait de temps à perdre à ça. L'urgence était ailleurs. A peine m'avait-on montré une photo. Les quelques mots qui avaient accompagné cette découverte sont restés gravés en moi : "ce sont tes parents. Et tes frère et soeur. Un jour, ils viendront te chercher". Et puis voilà. la photo a disparu et je ne l'ai plus jamais revue. Un jour ça voulait dire quoi? Devais-je réellement compter en jours ou bien n'était-ce qu'une façon de parler? Le soleil tapait fort, j'ai secoué la tête, et je me suis allongée. Eux, ils sont devenus mes parents en découvrant mon visage sur la photo, viscéralement. Ils m'ont donnée un prénom, m'ont acheté une robe. Ils m'ont attendue avec une force que peu de gens peuvent comprendre. Une force magique.
Les jours ont passé. J'ai fermé les yeux et je me suis envolée.
Je sais que quelqu'un a dû les prévenir. Une voix émue, tremblante. Une voix qui cherchait ses mots. "asseyez-vous" leur a t-on d'abord dit. "on n'a rien pu faire. Elle s'est battue mais..." Ils se sont assis, tremblant déjà au son de la voix et des premiers mots prononcés doucement. "Mais ils manquent de tout là bas et il lui en fallait davantage" Leurs épaules se sont affaissées. Leur menton a tremblé. L'océan s'est déversé sur leurs joues en un instant. Il n'y avait plus rien à dire.
Ils se sont collés l'un à l'autre pour ne pas tomber et ont entouré leurs ainés. Mon frère. Ma soeur.
On leur a dit "voyons, reprenez-vous, vous en aurez un autre". Ils ont respiré bien fort. On leur a encore dit "Il vaut mieux maintenant que quand vous l'auriez eue". Ils ont fermé la porte. On leur a dit "il faut faire votre deuil" mais personne ne leur a expliqué comment le faire, et puis personne ne leur a permis de le faire. Je n'étais pas encore leur petite fille aux yeux de la France. Alors ils ont allumé des bougies.
Aujourd'hui je sais qu'ils m'ont gardée une place dans leur coeur. La plus jolie qui soit. Celle de l'ange qui veille sur eux."
Je ne vais pas vous faire le coup de "toutes ressemblances avec des personnages existants ou ayant existé sont totalement fortuites...". Cette histoire est une histoire vraie. C'est l'histoire de "Cé" qui m'a donné l'autorisation de l'écrire dans le cadre de la mobilisation pour les enfants adoptés au Congo. Cette petite fille est bien née au Congo. Elle était bien la petite fille de Cé et son mari. Et elle est également morte au Congo. Avant le blocage par les autorités.
Il faut bien comprendre que ce n'est pas un caprice de leurs parents que de les faire arriver en France. Ils ont pour eux le jugement du Congo et ce que vivent ces enfants est le pire qui puisse être: l'abandon, la maladie, les carences, la peur.
Alors comme la semaine dernière, celle d'avant encore et la prochaine, je vous invite à liker et à sharer, pour que leur appel soit visible par le plus grand nombre, en espérant que le papillon ici fasse bouger les choses là bas.
Et à nouveau l'appel de S G:
" Pour la journée internationale des droits de l'enfant, le 20 novembre, nous vous proposons une journée de solidarité avec nos enfants congolais adoptés.

Cette journée a vocation à sensibiliser l'opinion publique au sort de nos enfants congolais adoptés légalement mais qui ne peuvent quitter le territoire suite à un moratoire sur l'adoption internationale.

Cette journée est simplement un jour de solidarité, de soutien aux enfants et aux familles concernées.

LE PRINCIPE :

Il suffit de porter en symbole de solidarité. :
- un vêtement ou un accessoire aux couleurs du Congo (rouge, jaune ou bleu)
- ou un accessoire ou vêtement Congolais
- ou encore une photo d'un enfant attendu
N'hésitez pas à poster une photo de vous avec votre vêtement/accessoire coloré ou congolais sur le mur de cet événement !


PARLEZ DE CETTE JOURNÉE AUTOUR DE VOUS,

PARTAGEZ CET ÉVÉNEMENT, INVITEZ VOS AMIS

C'est important pour beaucoup de personnes.

MERCI."

vendredi 7 novembre 2014

Témoignages..

Voici l'un des 70 témoignages du livre Instantanés. Un beau témoignage de Katell et Alexandre qui ont adopté Juliette il y a quelques années au Vietnam. On y ressent toute l'émotion et l'attente…


lundi 3 novembre 2014

Ce week-end on a "yourté "

On a passé deux nuits près de Dinan, dans des yourtes. Endroit très sympa, on a super bien dormi..









mardi 14 octobre 2014

Père d'un bébé né sous X. Décision de la cour d'appel le 25 novembre (Ouest-France)

La cour d'appel de Rennes examine la demande de restitution à son père biologique d'un enfant de 18 mois né sous X, adopté depuis par une famille. Décision le 25 novembre.

En première instance, le 24 avril dernier, le tribunal de grande instance de Nantes avait ordonné la restitution de l'enfant à son père mais le conseil général de Loire-Atlantique avait interjeté appel au nom de l'intérêt de l'enfant, alors âgé d'un an, déjà placé dans sa famille adoptante. 

« Un placement trop hâtif »

« Il y a l'intérêt de l'enfant de connaître ses origines, de savoir qu'il a un père qui ne l'a pas abandonné, qui n'a cessé de le réclamer depuis avant même sa naissance », a souligné Me Pauline Loirat, l'une des avocates du père biologique, Yoan.
« Nous pensons que le placement en vue d'adoption (de cet enfant, ndlr) a été trop hâtif », a souligné Me Pierre Verdier, autre avocat du père biologique et président de la « Coordination des actions pour le droit à la connaissance des origines », qui milite contre le secret lié aux accouchements sous X.

« Des risques de déstructuration de l'enfant »

De son côté, l'avocat du conseil général de Loire-Atlantique, Me Jean-Christophe Boyer, a souligné que le père biologique avait tardé à faire connaître son intention vis-à-vis de l'enfant, se contentant dans un premier temps de demander la suspension de la procédure d'adoption : « S'il avait demandé, réclamé son enfant (né en avril 2013), dès le 12 juillet 2013 (date à laquelle il s'est manifesté, dans les délais, ndlr), il l'aurait eu », a-t-il déclaré.
L'avocat a indiqué avoir produit à l'audience « plus d'une dizaine d'expertises de cet enfant par des grands noms des différents CHU de France, psychanalyste et médecins psychiatres qui tous, unanimes », soulignent les risques de déstructuration de l'enfant s'il était enlevé à sa famille adoptante chez qui il vit depuis un peu plus d'un an. 

Célestin va-t-il devenir Brandon?

Le père « va jusqu'à vouloir changer l'identité même de l'enfant puisqu'il veut en changer le prénom, un enfant qui a 18 mois, qui sait qu'il s'appelle Célestin, comment voulez-vous qu'il se structure à l'avenir si jamais on va lui nier sa première identité de ses deux premières années de vie pour lui en donner une nouvelle ? », s'est en outre interrogé Me Boyer.
Un choix confirmé par le père biologique Yoan qui a indiqué à la sortie de l'audience : « Le conseil général a donné trois noms, Célestin, Paul, Hugo et moi, ça va être Brandon », a-t-il déclaré, estimant que cela ne déstabiliserait pas son fils. « Moi, mon fils, je me battrai jusqu'au bout pour l'avoir », a-t-il ajouté.

mardi 7 octobre 2014

HELP !!!

Si vous suivez ce blog, de temps en temps ou régulièrement, j'ai besoin de votre aide.
N'hésitez pas à partager sur vos blogs, sur vos réseaux, la parution de ce livre qui traite de l'adoption. C'est la meilleure des pubs !

N'ayant pas d'éditeur, ce n'est pas toujours facile de se faire connaitre. Tous les bénéfices sont redistribués a Action Enfance Cambodge. Merci !



Femme Actuelle

Un petit article dans le Femme Actuelle de cette semaine
(dommage erreur dans le mail et dans le prix). c'est 25 euros et si vous souhaitez le commander gfur1@me.com

samedi 4 octobre 2014

Les Maternelles

Vendredi, les Maternelles consacraient une émission à l'adoption.

A 57 minutes, présentation d'Instantanés



lundi 29 septembre 2014

Instantanés par Flavie Flament… la classe non ?

J'ai envoyé le livre a RTL.
Flavie Flament en a parlé dans son émission.
Vous pouvez l' entendre au bout de 15 secondes (apres les pubs)
Whoauuu super contente que le livre plaise aussi aux médias. !
Instantanés - RTL

jeudi 25 septembre 2014

Les Maternelles & Adoption.

Instantanés sera présenté par Nathalie LE BRETON lors de la chronique livres de l’émission LES MATERNELLES (France 5) du 3 OCTOBRE 2014
Le thème de l’émission étant l’adoption

mercredi 24 septembre 2014

Un beau témoignage.

Bonjour géraldine, ce livre est une merveille, je me régale à découvrir chaque histoire au fil des jours. Il a aussi aidé ma fille qui a décidé de parler de son histoire à l’école pour la première fois. Dans le cadre d’une rubrique "quoi de neuf" proposé par la maîtresse, elle a souhaité présenter le livre Instantanés et plus particulièrement sa page. Elle n’a pas voulu me dire ce qu’elle avait expliqué lors de sa présentation… toujours difficile pour elle d’échanger avec moi sur ce sujet. Par contre elle m’a dit qu’après un camarade l’avait serrée dans ses bras et lui avait dit qu’elle était trop mignonne quand elle était petite. C’est ce même camarade qui lui avait dit il y a 2 ans à son arrivée à l’école "toi tu joues pas avec nous t’es pas comme nous", faisant référence ensuite à son adoption. Ce livre est une bénédiction ! Il est également porteur d’espoir pour toutes les familles en attente. Bon courage à elles.

Un loulou heureux d'être dans le livre !


mardi 16 septembre 2014

lundi 15 septembre 2014

Québec..

Les premiers livres envoyés au Québec sont arrivés !
Merci Nathalie pour cette photo.

jeudi 4 septembre 2014

Instantanés - Témoignages d' Adoption.

Voiçi un petit résumé en film, de mon projet Instantanés qui a vu le jour fin août.

livre sur l'adoption

mardi 2 septembre 2014

La fin de l'adoption internationale ?

L'adoption internationale est-elle en voie de disparition ? Au cours de la dernière décennie, le nombre d'adoptions a fondu comme neige au soleil partout dans le monde. Une baisse qui "est désormais structurelle en France et dans la plupart des pays d'accueil", note dans son dernier rapport la Mission de l'adoption internationale, l'autorité centrale française en la matière.
Comment en est-on arrivé là ? D'abord parce que les principaux pays donneurs ne le sont plus vraiment. Il n'aura échappé à personne que, si l'Occident ne sort pas du marasme économique, le reste du monde lui se développe et s'enrichit (même de manière très inégale). Conséquence logique, les abandons d'enfants, principalement motivés par des raisons économiques, sont plus rares. Mais cette baisse est surtout le fruit d'une plus grande régulation et réglementation, elle-même conséquente à de nombreux abus (vol et trafic d'enfants, corruption, etc.). Les États signataires volontaires de la Convention de La Haye, le texte de droit international qui fait autorité depuis 1993, sont toujours plus nombreux, à l'exception notable des États africains et du Golfe, encore réfractaires. Ce texte fait de l'adoption internationale l'ultime recours, "dans l'intérêt supérieur de l'enfant". Autrement dit, toutes les autres pistes (adoption par des proches, placement en famille d'accueil, adoption par des concitoyens) doivent avoir été creusées avant de déclarer l'enfant adoptable par des étrangers. Son application ne se fait pas sans difficultés, notamment dans les pays les plus pauvres comme Haïti (lire p. 58), mais il a le mérite de freiner les abus et de structurer la protection de l'enfance dans des pays où elle était politiquement défaillante, voire inexistante, comme en Chine par exemple (lire p. 59).
Les diplomates s'en mêlent
Car l'adoption est un phénomène éminemment politique. "Les décisions, dans les pays donneurs et les pays receveurs, sont prises au plus haut niveau de l'État, les rendant d'autant plus imprévisibles", constate au quotidien Geneviève André-Trevennec, responsable de la Mission adoption à Médecins du monde. Ainsi, elle est devenue une variable d'ajustement dans la réforme de la politique de l'enfant unique en Chine. Elle fait aussi l'objet de tractations diplomatiques (en France, elle relève du Quai d'Orsay) et de traités bilatéraux - comme récemment entre la France et la Russie -, de coopérations multilatérales au sein de la Conférence de La Haye, ou de décisions unilatérales. Comme la Colombie, gros pourvoyeur qui sans prévenir a décidé de fermer ses frontières pour les enfants de moins de sept ans.
À tous les niveaux, l'adoption n'est jamais anodine, elle soulève des questions de souveraineté nationale, bouscule les identités individuelles et les imaginaires collectifs, soutient Bruno Perreau, anthropologue du phénomène. Dans ce contexte, les parents candidats sont des pions, souvent laissés à eux-mêmes, malgré la myriade d'associations - souvent de très petites structures plus amicales que militantes. Le temps de la procédure s'est considérablement allongé, une dizaine d'années au minimum, contre moitié moins il y a dix ans. Les enquêtes sont de plus en plus fastidieuses, les normes physiques et économiques de plus en plus contraignantes et disqualifiantes.
Le nourrisson est une exception
Des parents qui sont amenés à se battre pour un enfant qui ne correspond pas à leur idéal car l'adoption d'un nourrisson relève désormais de l'exception. La majorité des enfants sont dits "à besoins spécifiques", c'est-à-dire qu'ils ont plus de cinq ans, et/ou sont atteints d'une pathologie et/ou appartiennent à une fratrie. En 2013, en France, la majorité des 1 343 adoptés avait plus de trois ans, un enfant adopté sur cinq avait plus de sept ans, un quart était atteint d'une maladie physique ou psychologique. Un nouveau profil d'enfant auxquels les parents, qui souvent font le choix de l'adoption après une tentative de fécondation artificielle, donc par défaut, ne sont pas ou prou préparés (lire p. 61). À l'exception de Médecins du monde, les organismes autorisés pour l'adoption (OAA), des associations animées par des bénévoles, n'ont vraiment ni les moyens, ni la volonté, de faire ce travail de préparation, certains d'entre eux étant tellement petits qu'ils ne procèdent qu'à une ou deux adoptions par an.


Cet obscur horizon de l'adoption internationale ne signifie pas la fin de l'adoption. Car pour satisfaire le besoin d'enfants de leurs ressortissants, les grands pays d'accueil que sont les États-Unis, la France et l'Espagne n'ont qu'à relancer leur adoption nationale, comme la Convention de La Haye dont ils sont signataires, les y obligent en principe. 
Thomas Monnerais
Alternatives Internationales n° 064 - septembre 2014