mercredi 27 juin 2012

Ah! ça fait du bien!

Belle journée a la Baule... pique nique sur la plage ... l'eau est gelée comme d'habitude, mais ça n'empêche pas les enfants de se baigner. 


 Moi, pendant ce temps,  je lis des revues très intelligentes...





La Baule-Escoublac est une commune française située dans le département de Loire-Atlantique et la région des Pays de la Loire.
Station balnéaire de la Côte d'Amour, elle est réputée pour sa longue plage située au fond de la baie du Pouliguen, son casino et ses palaces en bord de mer. Avec une population estimée à environ 16 000 habitants, la population estivale peut atteindre 150 000 habitants.






et pour notre gouter, une belle et bonne glace de la fraiseraie...
Tout çà, ça donne un avant-goût des vacances...

dimanche 24 juin 2012

LA course aux galas, kermesses et spectacles de fin d'année...

On commence par la fameuse kermesse de l'école, tant attendue depuis des semaines. Le soleil était au rendez-vous..
Le laché de ballon tres joli, et les loulous ont bien dansé...



Les grimaces de Violette

Laché de ballon de l'école.



On poursuit par le spectacle de Gym de Cloclo :



Ensuite les rencontres sportives. 5 écoles se retrouvent pour des activités sportives. L'apres-midi a été annulé pour cause de pluie...encore & encore. Pique-nique dans les vestiaires, courses sous la pluie. 
Le bonheur, quoi !




et on termine par le gala !


ET MAINTENANT, ON ATTEND LE SOLEIL !!

jeudi 21 juin 2012

Shooting the world

Voici un site que je viens de découvrir via Facebook: J'adore.
Un photographe Simon Guillemin parti a la rencontre des enfants, avec juste comme bagage,son sac a dos, son matériel et son talent. De belles images, des belles musiques...de belles émotions en regardant ces vidéos  & photos. N'hesitez pas aller faire un tour sur leur site ( vietnam-thailande....)
N'oubliez pas d'eteindre ma musique, les leurs sont très belles ...

http://shootingtheworld.fr/


Film réalisé dans l'orphelinat soutenu par l'association AEC.
Film réalisé à PTEA Clara et Happy Chandara.

mardi 19 juin 2012

A QUOI TIENT LA FORCE D'UNE PHOTO ?



8 juin 1972, Trang Bang, Sud-Vietnam. Kim Phuc a 9 ans quand un avion  sud-vietnamien largue sur son village des bombes au napalm. Une photographie couronnée par le prix Pulitzer.

 A sa grâce, son magnétisme, sonpouvoir d'interpellation ? D'où vient que, dans un déluge d'images, il en est une qui accroche le regard, imprime l'imaginaire et marque à jamais les mémoires ? Et comment expliquer qu'après avoir fait irruption dans nos vies son personnage central continue de nous hanter, qu'il devient familier et qu'on se l'approprie, qu'on se montre exigeant, qu'on souhaite entendre sa voix, donner à la photo une suite, une histoire, un destin ? Il nous a dérangés, fascinés, bouleversés ? Il n'a pas le droit de disparaître, il doit rendre des comptes ! Sa vie n'est-elle pas irrémédiablement liée à la nôtre ? Depuis qu'elle est enfant, Phan Thi Kim Phucrumine toutes ces questions.

Dans un hôtel de Toronto où elle s'apprête, ce 8 juin, à recevoir ses amis, la jeune femme, désormais canadienne, éternellement sourit. De ce sourire unique, bienveillant et radieux, qui réchauffe tous ses interlocuteurs et apaise leur gêne d'être accourus du monde entier pour la presser de questions. Elle sait leur gourmandise et leur curiosité. Cela fait quarante ans qu'elle vit avec l'une des photos les plus emblématiques du XXe siècle. Quarante ans qu'elle l'incarne, la commente, la prolonge. Quarante ans qu'elle est "la fille de la photo" qu'on oblige à se retourner en permanence vers l'instant le plus douloureux de son existence - ce bombardement au napalm qui la brûla intensément, à l'âge de 9 ans, et faillit lui coûter la vie - mais qui en accepte aujourd'hui le fardeau avec grâce.

"J'ai longtemps voulu fuir cette petite fille plongée dans le chaos de la guerre duVietnam. Mais la photo m'a toujours rattrapée. De partout des gens surgissaient en disant : "C'est bien vous ? Quelle horreur !"" Et j'avais l'impression d'être doublement victime. Et puis j'ai décidé que ce qui m'apparaissait comme une malédiction avait aussi été ma chance. Et qu'il me revenait de choisir le sens àdonner à cette photo." Elle illustrait l'épouvante de la guerre ? "Je deviendrai une ambassadrice de la paix." Elle montrait la barbarie ? "Je parlerai d'amour et incarnerai le pardon." Elle évoquait la mort ? "Je montrerai la vie ! Elle ne m'a guère épargnée, mais c'est elle qui triomphe. La tragédie n'a jamais anéanti l'espoir. Des anges gardiens sont sans cesse apparus sur mon chemin. Et c'est bien cela le miracle !"


Quarante ans plus tard, Phan Thi Kim Phuc vit au Canada. Elle a été nommée ambassadrice de bonne volonté pour l'Unesco et anime la Kim Foundation International, une association aidant les enfants victimes de guerre. 

Alors, du quarantième anniversaire de la photo prise dans son village de Trang Bang, au Sud-Vietnam, le 8 juin 1972, elle a voulu faire un hymne à la vie. Fini d'être une victime ! Maintenant, c'est elle qui prend les choses en main. Depuis qu'elle a fui, au retour d'un voyage de noces à Moscou en 1994 et dans des conditions rocambolesques, le Vietnam puis Cuba où le gouvernement communiste la maintenait sous étroite surveillance, elle se sent invincible. Et le cri assourdissant de la petite fille dont les vêtements, comme la peau, avaient brûlé sous le feu du napalm a fait place à la voix sereine d'une mère de famille comblée.
Fière d'avoir osé changer de pays, de culture et de langue ; soulagée de ne plusressentir ni colère, ni amertume, ni haine ; convaincue qu'à chaque instant le courage et l'amour peuvent inverser le cours d'une vie. Une voix joyeuse, qui ne craint plus les micros ni les vastes auditoires, anime une fondation pour aider les enfants victimes de nombreuses guerres, a fait le tour du monde et croisé des reines et des chefs d'Etat, des activistes et des Prix Nobel, travaille bénévolement pour l'Unesco, mais choisit, à l'heure des bilans, de célébrer en une cérémonie familiale ses propres "héros". Une poignée de belles âmes qu'elle n'avait jamais puremercier officiellement et qui l'ont rejointe pour l'occasion à Toronto. Des caractères étrangement liés par la fameuse photo et qui prouvent, insiste-t-elle, que chacun, à un moment clé, peut sortir des rails et "faire la différence" dans la vie de quelqu'un d'autre.


En 1973, Nick Ut, l'auteur du célèbre cliché, est revenu à Trang Bang (Sud-Vietnam) rendre visite à Kim Phuc. Ils sont toujours en contact aujourd'hui. 

UN "HÉROS" ? Sans hésiter, elle cite d'abord Nick Ut, l'auteur du cliché, né dans le delta du Mékong. Il n'avait alors que 21 ans, et avait été embauché parAssociated Press à la suite du décès de son frère aîné, photographe à l'agence. Il s'était posté, ce 8 juin 1972, sur la route 1 de Trang Bang, à moins d'une heure de Saïgon et avait assisté avec stupéfaction à une affreuse bavure : deux avions de l'armée sud-vietnamienne, croyant viser un repère de Viêt-congs, avaient bombardé une pagode abritant ses propres soldats et des familles civiles. Il avait vu les quatre bombes de napalm descendre en tournoyant, les champs s'embraser instantanément des deux côtés de la route, les arbres ruisseler de flammes rouges et safran ; et puis, sortant de la fumée noire et dans un souffle brûlant comme surgissant de l'enfer, des silhouettes humaines, hébétées. Elles couraient dans un silence oppressant avant d'appeler à l'aide en découvrant soldats et journalistes sur la voie. Il y eut d'abord une grand-mère, celle de Kim Phuc, portant dans ses bras un petit enfant calciné. Puis a jailli un jeune garçon en chemise blanche et short noir qui hurlait : "Aidez ma sœur !" Elle arrivait derrière. Toute nue, bras écartés, infiniment vulnérable. Elle disait : "Nong qua, nong qua !"qui voulait dire : "Trop chaud !" Sa queue de cheval avait grillé et de son corps brûlé se détachaient des lambeaux de chair rose et noire. En voulant éteindre les flammes qui léchaient son bras gauche, elle avait carbonisé la paume de sa main droite.
La scène était terrible. Elle exprimait comme aucune autre l'injustice, la douleur, la folie de la guerre. Nick Ut, tremblant, avait pris la photo - plusieurs de ses confrères étaient occupés à rembobiner leur Leica. Puis il s'était approché des enfants. Le journaliste de la chaîne britannique ITN, Christopher Wain, avait donné à boire à la petite fille et l'avait aspergée d'eau. Nick avait couru chercher un poncho pour cacher sa nudité et puis il avait accepté, avant de foncer développer le film si précieux, de conduire l'enfant à l'hôpital de Cu Chi, sur la route de Saïgon. A chaque secousse de la voiture, Kim Phuc hurlait de douleur. Puis elle perdit connaissance. Le photographe la confia aux infirmières et médecins. "Oncle Ut, dit aujourd'hui la jeune femme, tu m'as sauvé la vie." Il habite à Los Angeles mais il n'est de semaine sans qu'ils ne se parlent.
En quelques jours, la photo de Nick Ut fit la "une" des journaux du monde entier, suscitant l'indignation et la colère des opposants à la guerre, l'embarras désolé de ses partisans. Des enregistrements de la Maison Blanche révéleront plus tard l'irritation du président Nixon, obsédé par cette image qu'il soupçonna d'être truquée. Elle vaudra à Nick Ut les plus grandes récompenses internationales, y compris le prix Pulitzer.


Le 8 juin 1972 sur la route 1. Le journaliste Christopher Wain (à droite, accroupi) avait aspergé d'eau le corps brûlé de la petite fille.

Un deuxième "héros" a joué, assure Kim Phuc, un rôle déterminant dans son sauvetage. Christopher Wain, le journaliste d'ITN. Son reportage sur la petite fille était passé à la télévision juste après la publication de la photo, et le monde, stupéfait, avait découvert la scène en mouvement. Mais le reporter voulait avoirdes nouvelles de l'enfant et s'assurer qu'elle était bien soignée. Alors que ses parents la recherchaient en vain d'hôpital en hôpital, craignant de la retrouver dans une morgue, il l'a localisée, grâce à l'ambassade britannique, dans une annexe étouffante du First Children's Hospital de Saïgon. Elle avait sombré dans un semi-coma. Les pansements collés à sa peau brûlée dégageaient une odeur pestilentielle. Une femme qui assistait à l'agonie de son petit garçon dont les brûlures grouillaient de vers sur le lit d'à côté l'éventait de temps en temps. Lereporter fut effaré. Il courut chercher une infirmière :
"Que va-t-il arriver à la petite fille ?
- Elle va mourir. Ce n'est qu'une question d'heures."
Il ne pouvait l'accepter. Il a téléphoné tous azimuts, appris l'existence du pavillon Barsky, une clinique américaine capable de soigner les grands brûlés, appelé l'ambassade américaine qui donna son feu vert au transfert de l'enfant à condition que le ministère sud-vietnamien des affaires étrangères formule son accord. Alors il s'y est précipité, faisant face à un haut fonctionnaire réticent et obtus. Tout cela ne serait pas bon, disait-il, pour l'image du Sud-Vietnam. Cela rendit fou le journaliste qui sortit un couteau de sa poche et le tendit à l'imbécile : "Cette gosse souffre atrocement. Alors prenez ce couteau et rendez-lui service en lui tranchant la gorge." L'effet fut immédiat. Kim Phuc fut transférée à Barsky, et le personnel se démena pour soigner au mieux la petite brûlée que guettait le monde entier et qui endura en une année pas moins de dix-sept opérations. "Chris, dit Kim Phuc, en le repérant dans l'assistance, tu as partagé ma route. Je te suis reconnaissante !"


En juillet 1984, Kim Phuc, 21 ans, à l'aéroport de Bangkok, avec Perry Kretz, le reporter du magazine "Stern" qui l'avait photographiée en 1973, après ses quatorze mois d'hôpital.

MAIS COMMENT OUBLIER PERRY KRETZ, ce journaliste de Stern,basé à Hambourg, lui aussi bouleversé par l'image découverte dans les journaux ? Ayant photographié Kim Phuc en 1973 après ses quatorze mois d'hôpital, et découvert ses cicatrices atroces que la chaleur rendait si douloureuses et qu'elle n'avait aucun moyen d'apaiser, il n'avait cessé de penser à elle. Comment survivait-elle ? Comment, dans sa famille pauvre et nombreuse, retrouvait-elle sa place ? Sans aucune nouvelle, et à l'occasion du dixième anniversaire des accords de Paris instaurant le cessez-le-feu avec les Américains, il demanda officiellement au gouvernement vietnamien de retrouver la fillette. La recherche prit une année - la famille avait déménagé - mais elle donna à Hanoï la conviction que Kim Phuc était, aux yeux des étrangers, un trésor national et qu'on ne saurait trouver meilleur outil de propagande. On ne cessa dès lors de l'exhiber comme une marionnette devant les journalistes et diplomates étrangers, encadrant son discours, perturbant ses études et sa santé, et ruinant à jamais son rêve de devenir médecin.
Elle ne dit rien à Kretz quand il lui rendit visite, mais à bout de force, un jour, elle osa lui écrire, priant pour que sa lettre ne soit pas interceptée : "Cher papa... Je suis malade et je n'ai pas d'argent." Cela faisait des mois que le journaliste attendait le feu vert d'Hanoï pour emmener la jeune fille se faire opérer enAllemagne par un grand chirurgien plasticien. Il piqua une colère, remua ciel et terre, et vint lui-même chercher Kim Phuc pour la conduire chez le docteur Zeller qui, en deux opérations, résolut un problème délicat de rétractation de la peau."Papa, déclare la jeune femme au micro, tu es aussi mon héros."


Kim Phuc, le 8 juin 2012 à Toronto, entourée de ses "anges gardiens". De gauche à droite, les photojournalistes David  Burnett, Nick Ut (AP), Christopher Wain (ITN) et Perry Kretz (Stern).

Il en est d'autres, bien sûr, en plus des trois briscards, qui l'ont aidée tout au long de la route. Et elle en cite beaucoup qui sont là, la soutiennent, l'applaudissent. Les voir réunis dans une pièce la bouleverse, et pourtant elle rayonne dans sa tenue vietnamienne traditionnelle. Son mari et ses fils ont mis des cravates. Elle les trouve beaux et les enlace. Remercie Dieu et le ciel car elle est devenue très chrétienne. Et ajoute avec sa voix soyeuse : "Vous voyez, l'amour est toujours plus fort que le napalm !"

samedi 16 juin 2012

Mon nouveau site


Je vous présente mon nouveau site.
Tout frais, tout neuf, tout beau. J'y ai passé des heures  (surtout la nuit..).
Contente qu'il soit terminé !!
http://geraldinefur-photographe.com

vendredi 15 juin 2012

Vivement l'été !


o par geraldinefur

N'oubliez pas de couper le son des musiques du blog.

mercredi 13 juin 2012

Mon projet 2013 !




C'est fait ! je suis inscrite aux Sénégazelles. C'est une course humanitaire au Sénégal. Nous sommes un groupe de 8 filles, j'en connais surtout 4 d'entre elles, dont ma belle soeur. 
Durée 9 jours, sans mon mari et sans mes loulous. 
La Sénégazelle  est une course à pied ou randonnée sportive, en 5 étapes de 8 à 13 kms, exclusivement féminine. A chaque arrivée d’étape, une action scolaire de solidarité - distribution de matériel scolaire.
C'est pour moi une belle aventure mais aussi un  superbe défi. Je suis la moins sportive de toutes, je commence a m'entrainer a partir de septembre et je suis ravie de pouvoir traverser  ce pays.
Nous avons donc un blog (notamment pour trouver des sponsors), vous pourrez donc suivre nos péripéties sénégalaises...

                             http://www.senegazelle2013.com/

Les 12 caractéristiques de l'enfant adopté


Notre expérience en post-adoption auprès des enfants nous a amené à identifier certaines caractéristiques propres aux enfants adoptés. Il s'agit des caractéristiques qui s'appliquent surtout aux 0- 12 ans, même si certaines caractéristiques peuvent demeurer toute la vie, comme le fait d'être fragile dans ses besoins primaires. Par ailleurs, plusieurs enfants biologiques peuvent présenter les mêmes comportements, mais ce que nous constatons chez les enfants adoptés, c'est l'intensité, la généralisation et la fréquence de ces réactions.
1. L'instinct du survivant
Nos enfants par adoption sont tous d'extraordinaires survivants. Depuis leur conception, ils ont survécu physiquement et au plan émotif à une série d'obstacles qui défient l'imagination lorsqu'on s'y arrête pour y réfléchir un moment.
In vivo : ils ont survécus à une grossesse assurément difficile : malnutrition probable de la mère biologique, absence de suivi prénatal, fortes possibilités de stress de la mère quant à son avenir et à l'avenir de l'enfant, possibilités d'exposition à des contaminants (drogue, alcool, produits chimiques en agriculture et en usine), possibilités d'exposition à des maladies infectieuses (sida, hépatite et autres maladies transmises sexuellement).
Lors de l'accouchement : les circonstances de la naissance, à part de rares cas d'accouchement sous supervision médicale, ont dû aussi être assez difficiles, avec des séquelles autant pour l'enfant que pour la mère : souffrance foetale due à un travail trop long, manque d'oxygène etc.
Premier jours après la naissance : a-t-il été nourri et soigné convenablement ? A-t-il eu peur ? Froid ou mal ? Comment s'est vécu la séparation avec la mère : dans le calme ? Ou dans la violence?
Le moment de l'abandon : la nuit, seul dans un lieu public où il s'est réveillé en pleurant ? Pour combien d'heures avant d'être trouvé ?
La qualité des soins chez une famille substitut ou dans un orphelinat: y- avait-il suffisamment de nourrices pour leur donner un peu de tendresse, d'attention ? La nourriture était-elle suffisante ? De bonne qualité ? A-t-il été soigné en cas de fièvre, irritation aux fesses ? A-t-il été changé régulièrement ? A-t-il subi "seulement" de la négligence affective ou pire a-t-il été frappé, blessé, attaché? Combien de temps a-t-il passé à l'orphelinat? Des jours? Des mois? Des années ?
Pourquoi a-t-il été choisi pour être adoptable ? Parce qu'il était malade ou parce qu'il était en bonne santé ? Comment a-t-il vécu le premier contact avec ses nouveaux parents : comme bizarre? Menaçant ? Un arrachement aux gens qu'il aimait ?
Autant de questions sans réponses qui nous indiquent cependant la course à obstacle incroyable que l'enfant a dû franchir avant de trouver une famille. D'ailleurs dans le milieu de l'adoption on s'entend pour dire que pour environ dix enfants qui arrivent à l'orphelinat (on ne sait pas combien d'autres ne sont même pas arrivé là) un seul sera finalement adopté.Haut de la page
2. L'incomparable
Sans le vouloir les amis, la famille et même certains intervenants de la santé peuvent faire la vie dure aux nouveaux parents en comparant toujours l'enfant adopté aux enfants biologiques. Que ce soit dans la courbe de croissance ou l'âge dit "normal" de la propreté ou les habiletés psychomotrices la comparaison peut inutilement inquiéter les parents. Durant les premiers 6 mois après son arrivée, il faut se faire à l'idée qu'il sera "incomparable" et ce dans plusieurs sens du mot. Il sera incomparable car il ne correspondra pas à ce qu'un enfant du même âge né et élevé au Québec «doit être». Il sera aussi incomparable car dans ces premiers 6 mois à 12 mois, il se développera à un rythme extraordinaire si on tient compte de son état au premier jour de l'adoption. Ainsi comme parents, il faut toujours se recentrer, ne pas se laisser blesser ou déstabiliser par les remarques des autres. Il faut toujours comparer son enfant à lui-même. Nous seul savons vraiment le chemin qu'il a parcouru depuis son adoption.
3. Les sommeils difficiles
Durant la première année mais souvent bien au-delà, les enfants adoptés vivent et font vivre à leur parent des nuits difficiles! Refus de s'endormir, terreurs nocturnes, énurésie, cauchemars fréquents, sommeil agité sont choses courantes et prévisibles en adoption. La qualité du sommeil d'un enfant est le reflet de sa santé physique et de son état émotif. C'est la nuit que le cerveau et le corps se nettoient de leurs fatigues et de leurs émotions. Les enfants adoptés ont à accomplir des tâches énormes durant le jour : apprendre une langue nouvelle, s'apprivoiser à des odeurs, des sons, des couleurs nouvelles, entrer en relation affective avec de nouvelles personnes, se laisser aimer, approcher etc. Cette réalité actuelle s'ajoute à des ancrages dans leur passé comme avoir été abandonné en pleine nuit, avoir entendu des bébés pleurer toutes les nuits à l'orphelinat, avoir eu faim, soif ou mal la nuit sans être consolé ou soigné car le personnel était réduit la nuit. Un adulte y perdrait son latin comme on dit ! Nous avons tous eu des nuits agitées avant un examen, une entrevue. Comme adulte c'était difficile de contrôler ces nuits agitées alors il est bien difficile de demander à un enfant de le faire.
4. L'enfant Téflon ou Velcro?
Lorsqu'ils arrivent dans notre vie, les enfants se situent généralement dans une des deux catégories : téflon ou velcro! C'est à dire soit il vont s'accrocher désespérément à nous comme un bébé koala dans la fourrure de sa mère ou encore ils vont sembler nous ignorer et avoir une relation très utilitaire avec nous. Ni un ni l'autre de ces comportements ne sont souhaitables. Un enfant Velcro n'est pas un gage d'un attachement instantané ou d'une relation saine à long terme et un enfant Téflon n'est pas non plus le gage que cet enfant ne s'attachera jamais à vous. Durant la première année, il y aura une ambivalence entre ses deux modes de fonctionnement : parfois Velcro parfois Téflon. Il ne faut pas s'inquiéter outre mesure durant les premiers mois surtout si l'enfant a été adopté après l'âge de 12 mois. Par contre, si après un an ces comportements perdurent de façon très intense, il faudra penser à explorer la possibilité qu'il s'agisse de symptômes de troubles plus ou moins graves de l'attachement .Haut de la page
5. La reproduction de leurs modèles de survie
Si votre enfant a des comportements que vous considérez étranges, hors normes ou agaçants ou «incompréhensibles». Il y a de fortes chances qu'il reproduise une habitude ou des comportements qui l'ont aidé à survivre. S'il se «brasse» pour s'endormir, c'est sans doute la façon dont il s'est «autobercé» parce que personne ne le faisait pour lui. S'il attire toujours l'attention avec des mauvais coups, il est fort possible qu'il est obtenu l'attention des adultes seulement lorsqu'il était tannant. S'il cache de la nourriture c'est qu'il en a manqué et qu'il n'est pas certain d'en avoir demain. Alors, au lieu de voir ce comportement comme une nuisance, il faut d'abord l'accueillir comme une preuve de sa créativité, de son instinct de survie. Il faut ensuite le rassurer qu'il n'a plus à faire cela maintenant, que vous êtes là comme parents pour répondre à ses besoins, qu'il n'est plus seul pour s'occuper de lui-même.
6. Le développement en escalier
Le développement physique, émotif, social et cognitif d'un enfant ne se fait pas de façon continue et linéaire. C'est encore plus vrai chez les enfants adoptés. Nous avons constaté qu'ils ont encore plus tendance à se développer par longues étapes où rien ne semble évoluer puis «tout à coup» se mettre à parler, marcher, bien dormir, manipuler des objets avec dextérité, etc.
Certains parents vont s'inquiéter de ce processus. Il ne faut pas surtout pendant les deux ans après l'arrivée de l'enfant. Comme nous l'avons expliqué, un enfant adopté arrive souvent très fragilisé dans ses besoins fondamentaux : manger à sa faim, boire, se sentir en sécurité physique, créer un lien de confiance et d'attachement avec ses nouveaux parents. La réponse à ses besoins est prioritaire pour cet enfant et il ne peut pas passer aux autres étapes comme l'apprentissage du langage ou de l'écriture avant d'être très sécurisé dans les besoins de bases. Certains parents oublient cela et se concentrent beaucoup trop tôt sur l'acquisition d'apprentissages car ils sont inquiets que l'enfant arrive à la garderie ou à l'école et ait trop de "retard" par rapport aux autres enfants. Il faut être très patient et très vigilant à ne pas laisser nos propres inquiétudes nous faire oublier l'essentiel : le bonheur plutôt que la performance.
7. La phase de régression
Parce qu'ils ont très souvent été fragilisés dans leurs besoins fondamentaux (revoir la pyramide de Maslow), les enfants adoptés ont des phases où ils semblent perdre subitement leurs acquis. En situation de stress ou de changement, ils vont recommencer à uriner au lit, après un déménagement, par exemple. Ils vont recommencer à faire des crises d'insécurité épouvantable, après un séjour à l'hôpital. Ils vont oublier comment écrire alors qu'ils sont en deuxième année, à l'arrivée d'un autre enfant dans la famille.
Ceci peut décourager un parent qui a mis tant d'effort pour aider l'enfant à s'adapter. Le parent peut se demander s'il est fautif, si ce qu'il a fait n'a rien donné, etc. De façon générale, ces phases de régressions sont un pas en arrière pour prendre un élan afin de «sauter» plus loin. Mais il faut les décoder, les comprendre et ne pas se laisser abattre.Haut de la page
8. Le séducteur ou l'indifférent
Les enfants adoptés sont très souvent des enfants très charmants voire même charmeurs! Ils savent quoi faire et quoi dire pour attendrir et séduire les adultes. On peut supposer qu'ils reproduisent dans le présent une formule gagnante pour eux dans le passé. Ils ont ainsi obtenu l'attention minimale nécessaire de la part des nourrices par exemple.
Par contre ces comportements peuvent rester parfois très superficiels et l'enfant peut devenir totalement indifférent si l'adulte veut créer trop vite une véritable intimité affective avec lui. S'il n'est pas prêt à vivre cette intimité il repoussera l'adulte ou pire deviendra carrément agressif. Ceci peut dérouter un parent ou un proche. L'enfant demande de façon charmante qu'on s'occupe de lui et le repousse dès qu'on s'occupe vraiment de lui. Il faut se rappeler que l'enfant a reçu une petite cuillère d'affection chaque jour avant son adoption, il peut se sentir étouffé ou carrément noyé si on lui offre un immense pichet à la fois!
9. La peur exagérée du rejet et de l'abandon
Une chose est certaine : la grande majorité des adoptés, grands ou petits, ont une sensibilité extrême face à toutes situations où ils perçoivent une forme de rejet ou pire un risque d'abandon. Des adultes adoptés très jeunes au Québec et qui ont vécu dans des familles aimantes, nous en témoignent régulièrement. Ils ont des rêves récurant où une personne chère ne vient jamais les chercher à l'école, après le travail, etc. Toute forme de critiques même constructive est vécue comme un blâme, un rejet. Certains ont des difficultés à faire confiance et sont très "indépendant " au plan émotif: je ne m'attache pas donc je n'aurais pas mal! D'autres n'arrivent pas à avoir des relations amoureuses durables car dès que le couple devient intime ils préfèrent quitter tout de suite plutôt que de prendre le risque d'être laissé un jour par l'autre.
Chez les jeunes enfants, cela se manifeste par le besoin de toujours demander à quelle heure et qui viendra les chercher à la garderie ou à l'école. Ou par les besoins de toujours insister pour que tous les membres de la famille soient toujours ensemble, dans la même chambre, dans la même voiture, etc. Cela peut durer des mois ou des années.Haut de la page
10. La non permanence des choses
Tous les êtres humains envisagent le futur à partir de la réalité de leur passé. Par exemple un homme ou une femme qui a été trompée par de nombreux amoureux auront beaucoup de difficulté à croire à l'amour, à l'engagement sincère. Une personne âgée qui a vécu la grande dépression des années 30, gardera toujours son bas de laine sous son matelas plutôt que de déposer son argent à la banque, etc. Au moment de son adoption, un enfant a vécu au moins (parfois beaucoup plus) à deux endroits : avec sa mère de naissance et ensuite dans son milieu substitut. Dans sa courte vie, il s'est habitué puis a été arraché à deux milieux. Le voilà maintenant dans un troisième ! Si le passé est garant du futur, il se dira que ce n'est que temporaire comme les autres fois ! Il y a donc un décalage énorme entre l'engagement et la certitude du parent, pour qui il est absolument certain que l'enfant demeurera "toujours" avec lui, et la perception de l'enfant qui s'attend, avec une forte probabilité, de repartir bientôt ou un jour !
Ceci déroute aussi beaucoup les parents lorsque par exemple l'enfant demande tous les jours, sans cesse, s'ils l'aiment ou si l'enfant devient exagérément terrorisé lorsqu'on le dispute, même pour une petite faute. Cela fait qu'ils sont aussi très facilement fragilisés et anxieux devant tout changement : déménagement, changement de garderie, changement de chambre, séparation des parents, etc.
Il faut donc constamment se mettre dans leur peau et trouver correct que rien ne soit permanent pour eux. Il faut répéter notre amour inconditionnel, faire la différence entre un comportement que l'on ne veut pas et lui que l'on aime malgré ses petits écarts de conduite. Il faut être d'une grande stabilité dans nos habitudes de vie, le milieu de garde, les écoles, les maisons, etc.Haut de la page
11. La fragilité dans leurs besoins primaires
Il ne faut pas être dérouté par certains comportements qui perdurent chez les enfants. Ils sont simplement le signe de l'ampleur des blessures invisibles. Certains parents s'étonnent qu'une enfant âgée de 10 ans et adoptée à 18 mois cache parfois encore de la nourriture. Ceci n'est que la douloureuse confirmation qu'elle a eu bien faim. Alors au lieu qu'elle le fasse en cachette et dans la honte, pourquoi ne pas lui offrir d'avoir toujours une barre tendre dans un tiroir de chambre par exemple. Vous l'accueillez dans son besoin et vous évitez aussi les mauvaises odeurs ou surprises!
12. L'instinct du petit saumon
Le questionnement et la compréhension des origines varient selon l'âge émotif et mental de l'enfant puis de l'adulte. Cette recherche n'a pas la même importance et signification pour tous. À preuve la plupart de adoptés québécois ne font pas de demandes de retrouvailles et ce même si depuis 1984 la loi le leur permet.
Cependant, pour certains, ce besoin de savoir devient une quête avec une signification énorme. Comme le saumon, ils sont prêts à se briser les nageoires sur les roches et de se rendre au bout de leur énergie vitale pour avoir une réponse à cet instinct de retour aux sources. Ce besoin est souvent interprété par le parent comme un désaveu de la relation adoptive, comme un échec de l'amour mutuel. Les parents pensent à tort qu'ils ne l'ont pas assez aimé, qu'ils n'ont pas assez réparé le passé, qu'ils vont perdre quelque chose de spécial avec l'enfant s'il le laisse ou l'encourage à retourner dans son pays. Certains parents veulent aussi éviter à l'enfant de souffrir, d'être déçu s'il ne trouve pas les réponses ou l'objet de son désir.
Il faut donc comme parent se préparer mentalement à accepter cette étape. La meilleure façon est de régler nos contentieux et notre «logique privée» avec les parents de naissance de nos enfants et ce même si, en Chine par exemple, les chances de retracer les parents de naissance seront bien minces. Si comme parent adoptif nous considérons les parents de naissance comme faisant partie de notre vie, comme ayant été et étant encore des personnes significatives pour nos enfants, nous n'éviterons pas l'éveil de l'instinct du «petit saumon» mais nous le vivrons d'une façon beaucoup plus constructive. Un refus de la légitimité de cette quête peut vraiment mettre en péril la qualité de la relation parent-enfant. Alors qu'une ouverture sincère ne peut que l'enrichir.
Michelle Bernier,
Johanne Lemieux
travailleuses sociales, octobre 1999
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mardi 12 juin 2012

Juin...en vrac...




sortie scolaire sous la pluie


A table !


avec Noa, la cousine 
L'heure du bain


Apéro pyjama !

mercredi 6 juin 2012

L'adoption de Pénélope au Vietnam.


Il y a déjà 6 ans, et après 5 ans d'attente,  nous rentrions du Vietnam avec Pénélope. Notre plus beau voyage. A l'époque l'adoption individuelle était autorisée au Vietnam.
En décembre 2005, nous partons au Vietnam.  1 mois plus tard et après avoir passé des heures et des heures dans les différents orphelinats , nous rencontrons Pénélope. Elle a alors 3 semaines. Nous restons a peine une demi-heure avec elle. Elle est a Vin Long (6 heures de route). Nous rentrons en France le lendemain. Nous ne la reverrons qu'en Mai.
Sans aucune nouvelle entre temps, (on ne la reconnait a peine en arrivant)... le temps s'est arrêté, sur les quelques photos collées sur notre frigidaire. Nous repartons au Vietnam le 4 mai.

 Fin mai, les papiers bloquent, nous décidons donc de ne pas rester tous les deux au Vietnam, pour des raisons de finance qui, après deux mois diminuent ( Arno, avait alors repris ces études, et moi a mon compte et en pleine saison de mariages). Je rentre donc seule, en laissant Arno et Pénélope au Vietnam. Moment très douloureux. Je rentre seule, pas vraiment, car  accompagnée de " l'ophtalmie du voyageur", maladie très rare. Plusieurs ophtalmos, urgences au Chu...personne pour me guérir... jusqu'a ce que je trouve le bon médecin au bout de 10 jours ! ( mais comme je suis une fille sympa, je l'ai passé ensuite a ma famille, mes amis, ma mère l'a passé a son ami, qui l'a passé a son patron...bref).
Arno est rentré 15 jours après.
15jours interminables pour moi. J'ai pleuré chaque soir quand Arno, me disait que les papiers n'étaient pas prêts ! Retrouvailles en Juin...moment inoubliable !!!

C'est donc avec émotion que je regarde cette vidéo une fois par an (elle fait en réalité 1heure, ce n'est que le résumé).

                  La qualité n'est pas super, mais la vidéo ne passait pas sur daylimotion,         n'oubliez pas de couper les musiques du blog



Pénélope 3 semaines


l'ophtalmie du voyageur