mercredi 11 février 2015

Pour le Quai d’Orsay, adopter à l’étranger « n’est plus la solution

De la part du Quai d’Orsay, la franchise du propos est nouvelle. « Le message qu’il faut faire passer aux parents adoptants est que l’adoption internationale n’est plus la solution facile et rapide qu’elle était il y a dix ans pour avoir des enfants, a affirmé Odile Roussel, la chef de la mission pour l’adoption internationale, mardi 10 février, en présentant les dernières statistiques. C’est devenu difficile, long, les profils d’enfants sont plus complexes et les risques d’échec plus nombreux. » Sans donner de chiffres, elle évoque des cas d’enfants adoptés confiés ensuite à l’Aide sociale à l’enfance, sujet auparavant tabou.
De nombreux indicateurs attestent la difficulté de l’entreprise. En 2014, 1 069 enfants étrangers ont été adoptés par des Français, soit une baisse de 20 % par rapport à 2013. Au milieu des années 2000, près de 5 000 enfants étaient adoptés chaque année. La procédure dure désormais trois ans en moyenne (sans compter l’agrément). L’attente peut atteindre huit ans pour un enfant de moins de 2 ans en bonne santé originaire de Chine.
Pour la première fois, largement plus de la moitié (63 %) des adoptions a concerné des enfants « à besoin spécifique », c’est-à-dire âgés de plus de 5 ans, en fratries, ou malades. L’âge des enfants augmente : une minorité (28 %) a moins de 2 ans, 27 % entre 2 et 5 ans, et 35 % plus de 5 ans. Les adoptions individuelles (sans passer par un organisme agréé ou l’agence français...

Le monde par Gaelle Dupont

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